Episode #69 - Le Studio KO - Rencontre avec Karl Fournier et Olivier Marty - une architecture contextuelle connectée au vivant, aux territoires et aux savoir-faire

Pas d’autres mots...leurs projets sont juste tous plus beaux les uns que les autres.

Que ce soit le musée YSL à Marrackech, les nombreux appartements, restaurants, boutiques un peu partout dans le monde et surtout les villas qui se fondent entièrement dans le paysage, comme si elles avaient toujours été là. 

On est loin des effets et des gestes architecturaux, au contraire l’attitude du studio KO est celle de l’étude du contexte, des matériaux et des savoir-faire locaux pour réduire au maximum l’impact sur l’écosystème.

Un architecture remplie de sens, un exemple à suivre !

Très bonne écoute ! 

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[EXTRAIT 🎤 ]

Quand vous commencez à un projet, à chaque fois, c'est l'étude du contexte ? Racontez-nous comment vous procédez.

“Oui, c'est vrai que c'est vraiment le préalable à tout. On passe beaucoup de temps sur place, sur le site, sur le terrain. On se balade. Ça nous est même arrivé de planter la tente et d'y dormir, et de voir le soleil le matin par où il arrive. D'y passer la journée, d'y pique-niquer, de regarder le soir comment le soleil se couche. Le circuit du soleil dans la journée, comment il éclaire le terrain c'est très important. Toutes ces choses-là que le terrain nous enseigne.

On a des petits doggy bags en général où on met dedans des petites pierres cassées, du sable, de la terre, des racines qu'on ramène. Il y a une vraie forme d'imprégnation, comme une éponge. On se pose là comme une éponge et puis on prend.

Il y a aussi un peu l'idée d'une fouille archéologique. C'est-à-dire, on gratouille le sol, on voit ce qu'il y a en dessous, les couches sèches les couches humides. Et c'est important de ramener vraiment la matière surtout quand c'est un projet qu'on dessine à distance : par exemple pour une maison aux États-Unis ou ailleurs en Europe, d'avoir au bureau la vraie chromie. Parce que parfois dans la mémoire, on peut se dire c'est ocre-jaune, et enfait la vraie couleur ça va être ocre-rose. Et si on n'a pas la vraie matière, la couleur et la chromie réelle de l'œil n'est pas la même que celle du souvenir. C'est très important d'avoir ces petites boîtes à fouilles, qu'on garde pour chacun des projets dès le début. Ça c'est vraiment le site même, mais après il y a le contexte plus large, c'est-à-dire les savoir-faire locaux.

Est-ce qu'on va pouvoir les utiliser ? Est-ce qu'on va trouver des gens capables de construire ce qu'on va concevoir, dessiner... Il y a aussi un contexte humain lié aux savoir-faire autour de nous. Ce n'est pas que de la matière, c'est aussi un enchevêtrement de choses qu'on va pouvoir trouver dans un environnement immédiat autour de notre site.

Parfois, on va nous demander un lieu public ou un projet comparable, dans un lieu qui n'a aucun intérêt contextuel de rien du tout. Et là le contexte peut devenir humain par exemple. Ça peut être des mots utilisés. Là on a un projet en Asie qui commence et bon comme très souvent en Asie, ce sont dans des bâtiments contemporains qui non pas forcément grand intérêt. Et le client nous parle de cinéma. Il nous parle d'Eyes Wide Shut. Du coup, là le contexte ça devient : on s'installe et on se fait une soirée devant Eyes Wide Shut et on essaye de comprendre pourquoi il nous donne ça comme référence. Et c'est une forme de contexte ça, c'est une nourriture.”

Karl Fournier et Olivier Marty - Studio KO


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