Episode #80 - Lucile Viaud, création de verre à partir de coquilles d’huitres

Lucile a tout simplement inventé des matières qui serviront très certainement à faire une grande partie de nos objets de demain !

Elle collecte des déchets marins, minéraux, comme des coquilles d’huitres, d’escargots et même des arrêtes de poissons.. qu’elle récupère sur chacun des territoires qu’elle explore, le tout en respectant les arrivages aléatoires et elle les transforme en verre ! 

Très bonne écoute !

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[EXTRAIT 🎤 ]

- Et c'est là aussi où en fait quand il fait, tu découvres la nuance, la couleur ?

“ Alors pas tout de suite. Parce que la frustration du verre, c'est que la couleur on la découvre seulement le lendemain matin parce qu'il faut que le verre recuise. Donc on va le mettre dans un four pour qu'il descende en température toute la nuit. Et le lendemain matin on ouvre le four, comme un pain chaud, et on va aller voir voilà. Et alors tous les jours, je te garantis, qu'il y a une surprise ! Tous les matins on a une couleur différente et il faut faire avec.

- Et en gros, ça va du vert au bleu un peu pour nous décrire ?

Pour le vert marin "Glaz", ça va du verre bouteille au viridien. Le viridien c'est assez proche de l'émeraude. C'est pour ça que je l'ai appelé "Glaz" enfait. Parce que c'est qui est intéressant avec cette couleur qui est le nom de la mer en breton, le "Glaz" ça regroupe toutes les nuances que peut prendre la mer : du vert au noir en passant par le gris et le bleu, en fonction du climat. Et en fait c'est exactement ça. Il y a toute une palette.

- Et après les autres verres que tu as développé, au niveau des couleurs on est sur quoi ?

Il y a le verre de Rouergue notamment que j'ai développé dans l'Aveyron l'année dernière qui est donc un verre produit notamment à partir de coquilles d'escargots, de cendres de bois de chauffage et d'un sable un peu particulier qu'on nous a confié pour le projet.

- D'accord, donc là tu t'es éloignée de l'univers marin, et tu es allée dans un autre territoire chercher ces ressources ?

Tout à fait ! C'est cette idée de la "géoverrerie" . C'est un terme que j'ai crée et qui qualifie, je pense, assez bien mon travail et mon champ de recherche. C'est cette idée que le verre peut refléter, notamment par sa couleur, les caractères esthétiques d'un territoire et des paysages dont sont issues les matières premières que je vais utiliser.

Lucile Viaud - designer, artiste, chercheur

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